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Les déchets verts au jardin

Pourquoi est-il interdit de brûler ses déchets verts ?

Les déchets verts rejettent au brûlage de nombreuses substances toxiques nuisibles pour la santé (et ce, encore plus que le bois sec à cause de leur humidité) : brûler 50kg de végétaux à l’air libre émet autant de particules fines que 13 000 km parcourus par une voiture diesel récente¹ ! Par ailleurs, pendant que toute cette matière part en fumée, les sols s’appauvrissent : en un demi-siècle, la biomasse de vers de terre des champs cultivés est passée de 2 tonnes par hectare à moins de 100 kilos2, avec tout ce que cela entraine en termes de perte de fertilité du sol…

Il y a donc plusieurs raisons pour justifier cette interdiction de brûlage : les maires sont chargés de la faire appliquer et l’amende peut atteindre 450€.

Quelles sont les solutions à votre disposition pour ne pas brûler ?

De nombreuses solutions existent pour éviter les allers-retours en déchèterie et rendre votre jardin plus écologique. Voici quelques exemples :

  1. Le paillage

Le paillage consiste à recouvrir le sol avec du broyat de déchets verts. Celui-ci enrichit le sol, limite la croissance des herbes indésirables, protège les racines du gel en hiver et conserve l’humidité en été, réduisant ainsi l’arrosage. C’est une pratique aux multiples avantages pour le jardin !

Pour obtenir le broyat, plusieurs solutions sont à votre disposition, avec ou sans broyeur :

  • Achat personnel ou mutualisé, neuf ou d’occasion, en location ou en prêt : diverses solutions existent pour disposer d’un broyeur. Ce choix dépendra de votre production de branchages et de votre fréquence d’utilisation
  • Vous ne souhaitez pas investir dans un broyeur ? Pas de panique ! Pour les végétaux dont le diamètre est inférieur à 1 cm et les feuilles mortes coriaces, un coupe branche manuel ou une tondeuse feront l’affaire. Pour les végétaux de diamètre supérieur (mais < 2cm) une débroussailleuse sera la bienvenue

2. Le mulching

Les restes de tonte sont laissés sur place, protégeant ainsi votre pelouse de la sécheresse. Si vous ne possédez pas de « tondeuse mulching », vous pourrez équiper la vôtre avec un kit dédié. Fini les corvées de ramassages ! Autre option : une fois séchées, les tontes peuvent également être utilisées en paillage.

3. Le compostage

Il s’agit de la décomposition de la matière organique par des micro-organismes et petits animaux (par ex. vers de terre) présents dans le sol. En mélangeant les déchets de cuisine avec de petits déchets verts (broyat ou feuilles mortes), ou avec des déchets verts seuls, vous obtiendrez un compost gratuit et de qualité pour vos plantations. Plusieurs possibilités existent : en tas au fond du jardin ou en s’équipant d’un composteur (à construire soi-même, à acheter ou fourni par la collectivité), faites votre choix !

4. Aller en déchèterie

En dernier recours, il est toujours possible d’apporter gratuitement ses déchets verts en déchèterie en tant que particulier. Dans la plupart des cas, les végétaux collectés sont broyés puis compostés sur des plateformes dédiées : ils retournent ensuite au sol, leur point de départ. Néanmoins, cette solution n’est pas parfaite : les déchets verts doivent être transportés à de multiples reprises, induisant un certain coût environnemental et économique (voir notre article sur la gestion des déchets).

Vous trouverez sur le web de nombreux guides et vidéos pour approfondir le sujet :

Sources de l’article :