L’automne est là, il est temps de préparer son jardin pour l’hiver. Le brûlage de déchets verts est une solution simple pour s’en débarrasser, une habitude bien ancrée… Et pourtant très nocive pour la santé et l’environnement ! C’est pourquoi le brûlage de biodéchets est interdit par la loi depuis 2020. Avec sa campagne participative « Au feu ! », FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur invite les citoyen.nes à recenser les brûlages de végétaux sur leurs territoires, récolter de la donnée sur ce phénomène, sensibiliser aux alternatives à cette pratique et inciter à plus de concertation à l’échelle des territoires.
Les déchets verts, aussi appelés biodéchets, sont les végétaux (feuilles, branches, herbes…) produits par les activités de jardinage et d’entretien des espaces verts. En France en 2023, 15% des foyers ayant un jardin brûlaient encore leurs biodéchets pour s’en débarrasser.
Une pratique polluante, dangereuse pour la santé et pour l’environnement
Bien sûr, la pratique du brûlage favorise les risques d’incendie (et occasionne des troubles de voisinage !). Mais le brûlage de déchets verts à l’air libre, surtout s’ils sont humides, contribue surtout à la pollution de l’air, par le rejet de particules fines et d’oxyde d’azote. Brûler 50 kg de biodéchets produit 900 fois plus de particules fines qu’un trajet de 20 km avec une voiture diesel[1]. Dans notre région, ces brûlages peuvent représenter localement jusqu’à 45% des particules dans l’air[2]. L’impact de la qualité de l’air sur la santé humaine est direct : même à de faibles niveaux de concentration, on observe le développement de maladies cardiovasculaires et respiratoires, et une diminution de l’espérance de vie. Par ailleurs, le brûlage de déchets végétaux s’apparente à un gaspillage important d’une ressource précieuse pour les sols, l’eau et la biodiversité. Broyage, compostage, mulching[3] sont autant de techniques permettant de valoriser cette matière organique, et de nourrir et fertiliser les sols.
Au total en France, ce ne serait pas moins de 830 000 tonnes de biodéchets brûlés par an[4] qui pourraient être revalorisés !
Agissons ensemble pour limiter la pollution de l’air !
FNE Provence Alpes Côte d’Azur ouvre donc à partir du 31 octobre une campagne Sentinelles de la nature intitulée « Au feu ! », afin de mieux quantifier ces brûlages dans notre région. L’objectif de cette campagne saisonnière est de recueillir des observations de brûlages de déchets à l’air libre afin de mieux appréhender le phénomène dans un premier temps, puis de rencontrer les collectivités et de proposer des solutions véritablement adaptées aux territoires.
Pour participer, rien de plus simple : il suffit de signaler (anonymement) les brûlages de déchets à l’air libre dont vous êtes témoin sur le site Sentinelles de la nature ou son application mobile[5], afin que ces atteintes soient traitées par le responsable FNE régional. Le résultat sera disponible sous la forme d’une cartographie dynamique en ligne, avec une fiche description pour chaque signalement.
Vous souhaitez devenir Sentinelle de l’air ?
Découvrez le compte-rendu de notre webinaire du 23 octobre, qui était consacré à la qualité de l’air, aux alternatives aux brûlages des déchets verts et au réseau Sentinelles de la nature ! Pour en savoir plus, lisez notre compte-rendu et rejoignez notre réseau pour devenir acteur.trice du changement !
« Au feu ! » est un projet soutenu par l’ADEME, l’ARS & le PRSE
[3] Technique de tonte sans ramassage d’herbe
[5] L’application mobile Sentinelles de la nature est téléchargeable sur Google Play et Apple Store